La Médiatrice européenne, Emily O’Reilly, a dressé une liste de bonnes pratiques après avoir examiné les politiques contre le harcèlement dans 26 institutions et agences de l’UE. De nouvelles mesures contre le harcèlement doivent donc être prises dans les institutions européennes.
Les pratiques en question comprennent une meilleure sensibilisation, une évaluation des risques sur le lieu de travail, un suivi régulier des politiques menées, des formations obligatoires, des procédures rapides et des mesures de protection.
Parmi les mesures à mettre en place, il faut également prévoir : la possibilité pour les stagiaires d’adresser des plaintes officielles en matière de harcèlement ; des formations régulières pour les personnes de confiance et la mise en place d’une équipe d’enquêteurs indépendants, sur lesquels les institutions pourraient s’appuyer lors d’enquêtes officielles sur le harcèlement…
Le véritable problème est le harcèlement qu’on pourrait appeler «structurel». Il vient de l’incapacité du système à supporter la pression. Il se manifeste souvent dans des agressions de basse intensité, qu’on dissimule sous l’euphémisme de comportements inadéquats que la haute hiérarchie tolère et banalise tel un mal mineur, nécessaire pour faire passer des objectifs, y compris ceux de démantèlement des acquis. Au pire, il est perçu comme un moyen pour se débarrasser des éléments les plus faibles, qu’on assimile rapidement aux moins productifs, et pour donner une leçon aux autres. Ce type de comportement devient, des lors, une sorte de terrorisme managérial, visant à faire accepter aux travailleurs des conditions de travail au rabais.
Extrait du Médiateur européen – Décembre 2018 – Communiqué de presse N°9/2018
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