La répétition de l’indu est l’un des principes fondamentaux du droit des obligations : quiconque a versé sans cause légale une somme à quelqu’un est en droit d’en exiger le remboursement. Il s’agit donc d’un « retour à l’envoyeur ». Ce principe, a priori simple, peut cependant conduire à un casse-tête lorsqu’il s’agit de l’appliquer en droit de la fonction publique européenne.
Tout au long de sa carrière, l’agent va devoir actualiser ses données personnelles ou encore introduire des demandes d’octroi de droits statutaires. À cet égard, il lui incombe un devoir de diligence et il est essentiel qu’il soit vigilant lors de tout changement dans sa situation familiale, personnelle, résidentielle ou autre, ce changement pouvant provoquer une réduction ou une suppression de droits dont il était auparavant bénéficiaire.
Par le lien statutaire qui le lie à l’Union, le fonctionnaire ou l’agent (1) se voit conférer un certain nombre de droits individuels. Ceux-ci visent, notamment, les allocations pour enfants à charge ou scolaires, la pension d’invalidité ou d’ancienneté, les allocations de chômage, ou encore le remboursement des frais de déménagement, de voyages ou médicaux.
Dès son entrée en fonction, l’agent est amené à participer activement à la transmission d’informations qui sont supposées permettre à l’administration d’établir lesdits droits (2). Une fois les formulaires remplis, l’administration se charge de l’établissement des premiers droits, en fonction de la situation concrète et factuelle démontrée.