L’horaire flexible – une conquête essentielle de l’Union Syndicale

L’horaire flexible – une conquête essentielle de l’Union Syndicale

Agora #88
Pages 42 - 43

Aujourd’hui, le travail au Conseil ne serait plus imaginable sans l’horaire flexible. Il permet le juste équilibre entre les besoins d’une Institution imprévisible, qui a besoin de son personnel à tout moment, y compris la nuit, les jours fériés, les week-ends, et les besoins du personnel de préserver sa santé, et de pouvoir vivre une vie en dehors du travail.

Aujourd’hui, le travail au Conseil ne serait plus imaginable sans l’horaire flexible. Il permet le juste équilibre entre les besoins d’une Institution imprévisible, qui a besoin de son personnel à tout moment, y compris la nuit, les jours fériés, les week-ends, et les besoins du personnel de préserver sa santé, et de pouvoir vivre une vie en dehors du travail.

Ce sont des choses dont nos ainés rêvaient. Avant 2006, le temps de travail était fixe, sans aménagement, de 8h30 à 17h00. Toute absence devait être couverte par du congé annuel. Le travail de nuit ou de week-end n’était pas récupérable (sauf pour les grades 1-4) – quelques-uns tombaient peut-être sur un chef compréhensif …

En 2004, tout change. L’administration du Conseil introduit un système d’enregistrement automatique des heures de présence, pour combattre le soi-disant « absentéisme illicite ». L’Union Syndicale, très vite soutenue par le FFPE, en profite pour exiger en contrepartie l’horaire flexible.

Le deal réussit ! Combattu par une partie du personnel, notamment la nouvelle organisation R&D en gestation, l’Union Syndicale et la FFPE soumettent le compromis avec l’administration au référendum. Plus de 80 % du personnel du Conseil s’exprime et accepte le deal. Le nouveau système entre en vigueur en 2006.

Désormais si Margus veut s’occuper de ses enfants scolarisés tous les mercredis après-midi, il peut prévoit une plage libre en conséquence. Clara a eu une réunion de trilogue jusqu’à 4h00 du matin, elle peut récupérer cette journée, et ne revenir au travail que le lendemain.

La belle-mère de Susanna s’annonce à l’improviste, Susanna pose une absence « récupération des heures sup » pour se libérer. Enfin, Dirk doit voir le médecin en pleine journée, il peut le faire pendant ses heures de travail si il n’y a pas d’autre rendez-vous possible.

Les nouveaux défis !

Le système fonctionne parfaitement, à la satisfaction de tous, pour autant que le personnel est en nombre suffisant, par rapport au travail à accomplir. La surcharge de travail au Conseil, qui a explosée pendant les 10 dernières années, met à mal le système de l’horaire flexible. Lorsque la charge est telle que les prestations supplémentaires accumulés dans les compteurs ne peuvent plus être récupérées, ou que même les repos de santé minimaux journaliers et hebdomadaires ne peuvent plus être garantis, le système perd de son intérêt pour le personnel.

Mais ce n’est pas le système en tant que tel d’où une solution peut venir – c’est uniquement par la réduction de la charge de travail qui pèse sur chacun(e), notamment en faisant évoluer le nombre de personnel, que l’équilibre pourra être retrouvé.

L’Union Syndicale s’attèlera à trouver les réponses pour demain, avec tous les collègues !

Cependant, un autre défi plane sur le tout : la digitalisation massive du travail de bureau efface les limites entre le temps de travail et le temps libre. Quand je regarde mon écran la dernière fois dans mon lit, à 23h17, en répondant encore pendant 20 minutes à quelques messages « urgents », cela pose de toutes nouvelles questions sur la manière de protéger la vie privée des collègues.

Bernd Loescher

A propos de l’auteur

Secrétariat Général du Conseil. Membre du Comité du Personnel. Vice-Président USB et USF.