Il est avéré que l’impossibilité de se déconnecter complètement du travail peut avoir des conséquences importantes sur la santé mentale et physique. C’est pourquoi plusieurs États membres prennent des mesures pour garantir un « droit à la déconnexion », comme par exemple en France (loi Travail).
De nombreuses études (rapport Eurofound -anglais uniquement) démontrent en effet qu’aujourd’hui la séparation entre la vie professionnelle et la vie privée est de plus en plus floue et qu’il devient de plus en plus difficile de prendre ses distances par rapport au travail. Certes on quitte physiquement le bureau, mais on ne quitte jamais vraiment le travail. Les courriels, les SMS, les messages via WhatsApp et autre Messenger envahissent la vie privée. Cette impossibilité de se déconnecter des obligations professionnelles provoque de nombreuses tensions, compromet sérieusement tant notre santé que notre vie privée et sociale et peut mener au burn-out.
Notre institution se veut moderne, dynamique et flexible : la présence au bureau n’est plus indispensable, seuls comptent le travail accompli et les résultats obtenus. Le télétravail se généralise, en réponse à une demande incontestable. Du coup, il n’est plus rare de recevoir à n’importe quel moment des messages urgents de son supérieur ou de ses collègues, même durant le weekend ou les vacances, même en congé de maladie. Par conscience professionnelle ou par crainte, on se remet alors au travail, bon gré mal gré : le repos et la vie privée sont sans cesse sacrifiés.
Le travail a-t-il toujours la priorité absolue ? L’obligation d’être à tout moment à la disposition de l’institution (art. 55 du statut) signifie-t-elle que nous n’avons plus le droit de profiter pleinement de notre temps libre et que nous devons rester liés à notre travail par une sorte de laisse électronique ?
L’Union Syndicale estime que les institutions européennes devraient suivre les meilleures pratiques en vigueur dans le monde qui nous entoure et appliquer le «droit à la déconnexion professionnelle». C’est pourquoi nous lançons une consultation : demandez aux membres de votre famille, à vos parents et à vos amis ce qu’ils pensent de ce droit et faites-le nous savoir. Sur la base des commentaires reçus – qui resteront évidemment anonymes – l’Union Syndicale élaborera une proposition visant à protéger le personnel contre ce risque d’épuisement professionnel.