Témoignages

NOS MEMBRES PARTAGENT LEUR EXPÉRIENCE ET VISION DE L'UNION SYNDICALE !

Le rôle de l'Union Syndicale dans la vie privée et professionnelle

Angel David Mancebo

“N’attendez pas d’avoir un problème pour rejoindre le syndicat. J’entends dire qu’il n’y a pas de solution qui convienne à tous, mais qu’il existe une solution commune qui nous aide tous”

Ma participation au syndicat est récente, mais je fais partie du Comité du personnel depuis un certain temps déjà, car à l’époque, nous n’avions pas de syndicat au sein de l’AESA. L’Union syndicale de l’AESA est donc une organisation encore jeune par rapport à d’autres organisations de l’USF qui ont une expérience beaucoup plus longue. C’est l’une des raisons pour lesquelles il est important pour nous de faire partie de l’Union Syndicale Fédérale. Leur expérience et leurs connaissances sont importantes pour nous.

Sur la base de mon expérience, je conseille aux gens de ne pas attendre d’avoir des problèmes dans leurs institutions pour adhérer au syndicat. Car les syndicats ouvrent la voie à des relations équitables avec l’administration ou les employeurs. Les gens devraient adhérer dès qu’ils travaillent afin de bénéficier d’un meilleur soutien lorsqu’ils sont confrontés à un problème.

L’avantage d’être membre d’un syndicat est d’éviter d’être seul face aux problèmes. Car quand on est seul, on est vulnérable. Quand on fait partie d’un syndicat, on peut avoir un système de soutien et s’entourer de personnes qui ont des points de vue différents et qui donnent des suggestions de solutions et qui nous motivent à continuer et à ne pas tomber. Parfois, j’entends dire qu’il n’y a pas de solution qui convienne à tous, mais qu’il existe une solution commune qui nous aide tous. La solidarité est ce qui compte le plus dans l’Union. Nous gardons tout le monde à disposition.

Frances McFadden

“Avoir accès à un réseau de personnes prêtes à vous conseiller est essentiel et c’est ce que fait l’Union Syndicale”

Je devais avoir 20 ans lorsque j’ai commencé à travailler. Je me souviens de ce mélange de peur et d’excitation à l’idée d’aller travailler à Paris. Originaire d’un petit village de la côte ouest de l’Irlande, Paris était une promesse d’aventure, une chance de pratiquer mon français et de construire une carrière. J’avais un emploi en vue et la promesse d’un logement, du moins je le pensais. Une fois sur place, la réalité s’est avérée bien différente. J’ai dû trouver un autre logement au cours de la première semaine et naviguer dans les méandres de l’administration locale a été une véritable expérience en soi. Où est votre visa Madame ? me demanda l’agent de police en regardant mon passeport européen, lorsque je tentais de m’enregistrer comme nouvelle arrivante. J’étais loin de chez moi, seule et je commençais ma carrière dans un nouveau pays.

Les nouveaux collègues sont confrontés à des défis similaires. Nous nous souvenons tous de ce que nous ressentons au début de notre carrière et nous pouvons compatir avec les collègues dont le contrat est fixe et sans garantie de renouvellement. L’isolement des premiers mois peut être difficile à vivre, à un moment où vous avez le plus besoin de conseils pour vous orienter dans votre nouvel environnement de travail et dans les formalités administratives locales.

Le sentiment d’incertitude, le stress de ne pas savoir si vous allez arriver à vous en sortir. Avoir accès à un réseau de personnes prêtes à vous conseiller est essentiel et c’est ce que fait l’Union Syndicale.

Mes expériences m’ont conduite à devenir membre de l’Union Syndicale. Je garde en mémoire mes débuts, les difficultés rencontrées, les profondes amitiés nouées en cours de route mais aussi la richesse des expériences dont j’ai pu avoir le privilège parce que j’ai pris un chemin le moins fréquenté.

Isabelle Gossart

“Nous nous sommes engagés dans un syndicat, c’est pour influer sur la politique de recrutement de nos institutions.”

En lisant ce texte, écrit par une fonctionnaire nommée depuis 19 ans au sein des institutions européennes, ne croyez pas qu’il soit pour autant dépourvu d’empathie envers nos collègues agents contractuels (AC) et agents temporaires (AT), bien au contraire !

Se pencher sur la précarité amène à se souvenir de l’époque où, moi-même, je suis rentrée à la Commission européenne, en tant qu’intérimaire, avec un contrat qui se terminait tous les vendredis, sans certitude de le voir prolongé pour la semaine suivante.

Difficile de prévoir une vie de famille quand on est sur un planning hebdomadaire et que l’on a deux petits enfants à faire garder…

Et voilà que vous entendez que votre Direction générale va se restructurer: que vais-je devenir ? Où aurait-on besoin de moi ? À ce stade, il faut y aller au culot, foncer chez la gestionnaire des ressources humaines et proposer ses services, accepter un poste en-dessous de ses qualifications, pour un an mais qui vous permet au moins de rester dans la Direction générale avec un contrat d’agent auxiliaire (agent contractuel actuellement).

Pendant cette période de stress et d’incertitude, vous savez que vous devez étudier et vous préparer à un concours, seul moyen de vous stabiliser dans les institutions européennes. Vous devez travailler de longues heures, car vous savez que si vous ne vous surinvestissez pas, une pléiade de personnes attendent devant la porte des ressources humaines pour vous remplacer…

Cher lecteur, si vous êtes parmi ces agents temporaires et contractuels, sachez que nous, fonctionnaires, sommes de tout cœur avec vous et que si nous nous sommes engagés dans un syndicat, c’est pour influer sur la politique de recrutement de nos institutions qui est centrée sur la rentabilité et non sur l’aspect humain… Je suis là où je suis mais je n’oublie pas que j’ai été là où vous êtes !