Le service médical de la Commission a présenté les statistiques de l’année 2024 : Il s’agit d’une présentation sommaire, sans analyse et avec des données manquantes, mais qui attire chez nous, en tant que syndicat, l’attention sur certains éléments : L’année 2024 marque une légère baisse de l’absentéisme pour cause médicale par rapport à 2023 et 2022.
À première vue, cette évolution pourrait laisser penser à une amélioration du bien-être au travail, pourtant, d’autres éléments peuvent jouer: Surement, l’effet post-pandémie, mais les témoignages recueillis chez nos collègues font aussi état d’une pression accrue de la hiérarchie, de la crainte des contrôles médicaux, peur de perdre des possibilités de promotion ou de fragiliser sa position dans un environnement professionnel tendu.
Plus controversé serait le rôle du télétravail qui a fait, de facto, disparaître le caractère invalidant de plusieurs maladies, mais qui a liquidé la frontière entre travail et vie privée et permet une sollicitation même hors horaire de travail des collègues.
Un chiffre saute aux yeux : 75 % des absences médicales et des mises en invalidité concernent des femmes. Cette surreprésentation n’est pas nouvelle, mais elle demeure alarmante. Elle peut s’expliquer par la double charge que beaucoup de femmes assument, combinant responsabilités professionnelles et familiales, mais aussi par le fait que, malgré les progrés réalisés, les femmes continuent à être majoritaires dans les postes les plus bas. Pour l’Union Syndicale, cette réalité impose des mesures concrètes : reconnaissance des risques spécifiques aux collègues femmes, adaptation des postes, sensibilisation des managers à l’égalité, etc.


