À Frontex, nous avons de la chance. Non pas parce que nous bénéficions déjà d’un lieu de travail démocratique mature, mais parce que la transition vers un lieu de travail plus démocratique a commencé. Les réunions régulières à l’échelle de l’agence avec le directeur exécutif, les initiatives visant à recueillir les points de vue et les opinions du personnel pour façonner la culture de direction et la récente publication d’une politique de transparence ne sont que quelques-unes des activités qui portent les marques d’une culture organisationnelle en évolution, favorable à l’adoption de la démocratie sur le lieu de travail. Le moment est venu de renforcer Frontex en engageant l’USB à ouvrir de nouvelles possibilités et de nouveaux moyens pour que le personnel ait son mot à dire sur la manière dont l’organisation est gérée.
Il est vrai que l’engagement de l’Union avec les agences n’en est qu’à ses débuts et que surmonter les éventuelles hésitations institutionnelles à établir des liens avec un organisme extérieur pourrait présenter certains défis. En 2023, quatorze membres de l’USB Frontex se sont volontairement réunis pour former un comité intérimaire chargé de coordonner leurs travaux en vue d’établir un accord-cadre avec l’agence.
En s’organisant dans des domaines de responsabilité spécifiques, y compris l’engagement ciblé avec la direction générale, leurs actions ont directement soutenu une première réunion formelle entre le président de l’Union syndicale de Bruxelles, Niels Bracke, et le directeur exécutif de Frontex en novembre 2023. Ce moment semble avoir marqué un tournant pour l’agence et l’USB. Pour le comité intérimaire de Frontex USB, la réunion a renforcé la confiance en un sens collectif de la raison d’être, rassurant les collègues sur le fait que les intérêts de l’Union sont bien accueillis aux plus hauts niveaux de l’organisation. Avec un nouveau sens de l’objectif, le comité intérimaire a continué à soutenir l’Union en lui fournissant des documents de référence et en apportant une contribution professionnelle aux demandes des membres. Ce travail a également consisté à mener le dialogue social entre les agences sur le télétravail.
La coordination avec le comité du personnel de Frontex a été grandement facilitée par l’inclusion de deux de ses représentants dans le comité intérimaire, et comme la dynamique a continué à s’accélérer, deux membres du comité intérimaire, Didier Godard et Glenn Sanna, sont récemment devenus membres associés de l’USB, un statut volontaire bénéficiant de la routine et de niveaux d’engagement renforcés avec l’Union.
Nous n’en sommes qu’au début de notre parcours, mais nous avons bon espoir de pouvoir bientôt formaliser l’engagement de l’Union dans un accord-cadre avec Frontex. En juin, Niels Brake retournera à Varsovie pour organiser une session avec l’ensemble du personnel sur le statut du personnel de l’UE. Pour la première fois, l’événement se déroulera au siège de Frontex.
La démocratie au travail, c’est donner aux gens les moyens d’acquérir des connaissances pour qu’ils sachent comment faire la différence, et leur donner l’occasion de le faire. Cette opportunité est progressivement exploitée par les actions de l’agence et il est temps de capitaliser sur cet élan en veillant à ce que nos propres bonnes intentions soient soutenues par l’établissement démocratique du comité intérimaire de Frontex. La démocratie sur le lieu de travail consiste à donner une voix au personnel afin que ses intérêts soient correctement représentés dans les activités de l’agence, tant aujourd’hui qu’à l’avenir. Alors que Frontex continue d’évoluer et de s’ouvrir à de nouveaux niveaux de transparence, il n’y a pas de meilleur moment que maintenant pour renforcer les liens avec l’USB.